Juin brûle et nous dansons !
Pas une fête. Pas une parenthèse pour faire joli.
Une mémoire. Une insurrection.
Une promesse.
Celle des corps qu’on a trop longtemps méprisés, cachés, corrigés.
Des cœurs qui battent plus fort que la honte, plus vrai que la peur.
Au Rosa Bonheur, on danse sur la Seine, dans les bois, sur les tables si on veut.
Parce qu’être fièr·e, ce n’est pas juste marcher.
C’est avoir survécu au rejet.
C’est aimer sans permission.
Mais on n’oublie jamais que notre joie est une résistance.
Une lumière têtue.
Une étoile filante qui refuse de s’éteindre.
Juin, c’est la saison où nos couleurs prennent toute la place.
C’est le chant des voix qu’on a voulu faire taire, qui revient plus haut, plus fort, plus beau.
Ce n’est pas une revendication. C’est une célébration de l’être.
C’est le droit de dire « je suis » sans gêne.
Le droit de s’aimer au grand jour, dans la rue, sur les ponts, sous les lampions.
Au Rosa Bonheur, on rit, on chante, on enlace.
Là où nos pas de danse dessinent une nouvelle histoire.
Être fier·e, c’est choisir la tendresse quand on nous a tendu des placards.
C’est tenir debout face au monde.
C’est faire de la joie un acte politique, doux et indestructible.
Et même quand les projecteurs s’éteignent,
nous restons lumière.
Parce qu’être soi, c’est tous les jours.
Parce que l’amour, dans toutes ses formes, ne s’excuse jamais.
Juin est là.
Et nous aussi.
Pour aujourd’hui,
Pour demain,
Pour toujours.