Le Rosa Bonheur, c’est un endroit où le temps ne fait pas peur. Il circule librement entre les tables. Dans nos guinguettes chaque âge a sa lumière. L’équipe, c’est un joyeux mix des générations : certain·e·s s’apprêtent à partir à la retraite, d’autres font leur stage de 3ᵉ. On avance ensemble, sans recette ni nostalgie, avec cette envie simple de continuer à partager, à s’apprendre mutuellement.

Mais dehors, le temps ne sourit pas toujours autant. Le dernier baromètre des Petits Frères des Pauvres révèle une réalité qui fait froid dans le dos : 750 000 personnes âgées vivent aujourd’hui en “mort sociale”, privées de tout lien humain. Et si rien ne change, ce chiffre pourrait grimper à un million d’ici 2030. En France, ce drame silencieux n’a toujours pas trouvé sa place dans le débat public. Politiquement, ce sujet n’existe pas. Et c’est justement pour ça qu’il faut qu’on s’en empare, collectivement.

Au Rosa Bonheur, on a décidé de ne pas regarder ailleurs. On croit à la force des liens, à la fête comme remède, au partage comme réponse. On croit que vieillir, ce n’est pas s’effacer, c’est continuer à être entouré·e, curieux·se, vivant·e.
De là sont nés les Potes-Âgé·e·s du Rosa Bonheur : un projet pour aider à créer des lieux de vie joyeux et ouverts, où les senior·es puissent bien vivre, bien vieillir et rester au cœur de la vie. Des espaces où on cuisine ensemble, où on rit, où on s’écoute, où on s’accompagne. Où la vieillesse n’est plus un mot triste, mais un chapitre plein de possibilités.

Parce qu’au Rosa, on n’oublie personne. On refuse que la solitude devienne une norme.
Et comme le dit si bien Antoine de Caunes, en lançant son magazine VIEUX :

“C’est un magazine qu’on finira tous par lire.”

Alors autant commencer tout de suite. Ensemble.