T'as de beaux de jours, tu sais

Le Rosa Bonheur, c’est un endroit où le temps ne fait pas peur. Il circule librement entre les tables. Dans nos guinguettes chaque âge a sa lumière. L’équipe, c’est un joyeux mix des générations : certain·e·s s’apprêtent à partir à la retraite, d’autres font leur stage de 3ᵉ. On avance ensemble, sans recette ni nostalgie, avec cette envie simple de continuer à partager, à s’apprendre mutuellement.

Mais dehors, le temps ne sourit pas toujours autant. Le dernier baromètre des Petits Frères des Pauvres révèle une réalité qui fait froid dans le dos : 750 000 personnes âgées vivent aujourd’hui en “mort sociale”, privées de tout lien humain. Et si rien ne change, ce chiffre pourrait grimper à un million d’ici 2030. En France, ce drame silencieux n’a toujours pas trouvé sa place dans le débat public. Politiquement, ce sujet n’existe pas. Et c’est justement pour ça qu’il faut qu’on s’en empare, collectivement.

Au Rosa Bonheur, on a décidé de ne pas regarder ailleurs. On croit à la force des liens, à la fête comme remède, au partage comme réponse. On croit que vieillir, ce n’est pas s’effacer, c’est continuer à être entouré·e, curieux·se, vivant·e.
De là sont nés les Potes-Âgé·e·s du Rosa Bonheur : un projet pour aider à créer des lieux de vie joyeux et ouverts, où les senior·es puissent bien vivre, bien vieillir et rester au cœur de la vie. Des espaces où on cuisine ensemble, où on rit, où on s’écoute, où on s’accompagne. Où la vieillesse n’est plus un mot triste, mais un chapitre plein de possibilités.

Parce qu’au Rosa, on n’oublie personne. On refuse que la solitude devienne une norme.
Et comme le dit si bien Antoine de Caunes, en lançant son magazine VIEUX :

“C’est un magazine qu’on finira tous par lire.”

Alors autant commencer tout de suite. Ensemble.

 


Guillaume Dustan par Christophe Vix

Guillaume Dustan, William Baranes à l'état civil, a déboulé à la rédaction de Radio FG où j'étais directeur d'antenne par le truchement d'un des journalistes, qui l'avait interviewé pour Je Sors Ce Soir. Vu le sujet du livre, un récit extatique d'une soirée au Gay Tea Dance, ne pouvait échapper au micro de la rédaction. Il tomba à pic pour nous aider à éditer un hebdo gay gratuit, Em@le que nous avons rebaptisé CQFG. Boucler chaque semaine un magazine, en plus de faire tourner une radio qui ne s'arrête jamais, a été l'une des phases les plus intenses de ma vie en terme de travail. Guillaume a littéralement ouvert des horizons que je n'avais qu'entraperçus auparavant avec les "Gay Studios", les études de genre que quelques universitaires américains avaient la chance d'enseigner dans le confort de campus californiens. Ses livres m'ont marqué malgré ma culture classique, même si le cut up de William Burroughs était passé par là. Guillaume participait aux bouclages. Nous étions une petite équipe passionnée qui avait la chance d'avoir des bureaux aux Halles, rue de la Bourdonnais. C'est avec Guillaume que j'ai fait les bouclages les plus acrobatiques et festifs. N'a t il pas une fois dansé entre les ordinateurs pour nous motiver un dimanche soir ? Sa folie créatrice nous motivait et elle était même amplifiée par celle du PDG, qui l'avait nommé conseiller de la rédaction. En 1999, Fred Phi qui avait une agence de RP me propose d'être photographié en duo pour être exposé au Palais de Tokyo, qui allait ouvrir, et figurer dans un numéro spécial du magazine espagnol Neo2. Cette photo, prise dans les toilettes du Comptoir, alors un véritable Café de Flore de la Bohème déjantée de l'époque, où les gens du Pulp démarraient la nuit parfois. La pièce Je Sors Ce Soir nous fait revivre une époque sans nul doute excessive, mais qui offrait une liberté totale des mœurs. Les utopies de cette époque continuent de faire vibrer certains esprits libres en 2025.

 

Crédit photo : Gérard Lévy pour le magazine Neo2.

 


Comme à la Maison

On vous prépare cette surprise depuis un moment… et la voici, la voilà 💥
Cet hiver, on a décidé de vous faire plaisir et de créer un nouveau rendez vous pour se rencontrer, partager, rire, danser, bref, vivre.

🪩 Dès le mois de novembre, les jeudis deviennent les rendez-vous “Comme à la maison” 💫

Au programme : du fun, des performances, des marchés, des draglettes (oui oui 👀 des draglettes), des pizzas et tapas à partager, du cabaret, des dj set ! Un esprit convivial, queer, joyeux et excentrique, ouvert à toustes !

Voici un aperçu de la programmation, et pour plus d'infos rdv sur l'insta des Buttes

jeudi 06 novembre - La Freakish
Queer Quizz par Wikipedal, Loup garou géant
Workshop : comment rater ton maquillage / Dj set

jeudi 13 novembre - Screen queens
Spectacle cabaret: The Rocky Horror Picture show, performance, blindtest / Dj set

jeudi 20 novembre - After party du film Des preuves d'amour de Alice Douard
Performance: Mila Furie / Dj set : Rag

jeudi 27 novembre - Échappées Belles

18:00 Run ensemble dans le parc
20:00 DU set par David Michel et Baptiste Chassagne (gagnant de la diagonale des fous - La


Ciné Rosa - Caméra Obscura, la Fabrique du Nous

Votre Ciné Rosa du mois de novembre met la Corse à l'honneur 

Rendez-vous dimanche 9 novembre à 11h30 au Cinéma du Panthéon

CAMERA OBSCURA, LA FABRIQUE DU NOUS, de Yolaine Lacolonge
Documentaire - 2025, France, 1h03

Synopsis :
Trois cinéastes corses mettent en scène la Corse contemporaine, avec des personnages féminins pour héroïnes de leurs scénarii respectifs. Tournages à l’automne 2023, sur des décors voisins, avec des équipes techniques proches, les figurants du cru. Sélectionnés en 2024 dans les plus grands festivals, ils créent chacun de nouvelles représentations de la Corse. À travers ces trois films, le documentaire interroge « la puissance des images » qui nourrit l’inconscient collectif, voire renouvelle la mythologie du peuple. Filmer les filmeurs, pour questionner ce que fabrique le cinéma.

Un film produit par Michèle Casalta (mouvement), en coproduction avec @tele.paese, avec la participation de@france3corse.viastella, avec le soutien de @isulacorsica et @le_cnc, et la résidence pour les nouvelles écritures visuelles @_culori_laboratoriuculturale.

 

Gratuit sur réservation : inscrivez-vous ici  (places limitées)

 

 

 


SAFE PLACE

SAFE PLACE

Parce qu’avant d’être un mot à la mode, le “SAFE PLACE” est une histoire.

 

Celle des femmes et des minorités de genre qui, depuis toujours, ont dû inventer leurs propres espaces pour être libres.

Libres de danser, d’aimer, de rire, sans se cacher ni se défendre.

Au Rosa Bonheur, cette histoire continue, et elle se danse.

Le Get In Dance s’inscrit dans cette lignée : créer un espace festif, joyeux et bienveillant, où chacun·e trouve sa place.

La majorité des Get in Dance se déroulent en mixité choisie, c’est-à-dire ouvertes à toutes les personnes respectueuses de nos valeurs d’inclusion, d’égalité et de respect.

Et chaque dernier dimanche du mois, nous organisons un Girl Only, une soirée réservée aux femmes.

Un moment à soi, entre elles, où l’on respire différemment, sans explication à donner, sans regard à éviter, simplement la joie d’exister pleinement, ensemble.

Parce que la liberté, ça se construit.

Et parce que la fête peut aussi être un espace d’émancipation, nous avons mis en place le code ANGELA :

si une personne ne se sent pas en sécurité, un simple "Angela” adressé à un·e membre du staff permet de recevoir immédiatement écoute et soutien, en toute discrétion.

Tous ensemble pour que la fête devienne un espace safe.

 


La main sur le CARE

La main sur le Care

Prendre soin, version Rosa

Il fut un temps où le mot soin sentait l’odeur de l’hôpital et du sacrifice. On l’imaginait blanc, silencieux, épuisant. Mais dans les années 80, des philosophes féministes ont pris ce mot à bras-le-corps. Elles ont dit : prendre soin, ce n’est pas se nier soi-même, ce n’est pas se perdre. C’est ce qui nous relie, ce qui fait tenir la société debout.

Le care est devenu une question féministe parce qu’il dévoilait une évidence : ce sont surtout les femmes qui portent cette charge invisible. S’occuper des enfants, des malades, des plus âgés, écouter, consoler, protéger… Et parce que ces gestes ont été considérés comme naturels, comme « féminins », ils ont été rendus invisibles, dévalorisés, ignorés. En les nommant, en les pensant, les féministes ont transformé le soin en une force politique.

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Au Rosa Bonheur, on n’écrit pas des thèses, on danse. Mais au fond, on dit la même chose.

Ici, prendre soin, c’est notre manière de résister.

Prendre soin des femmes qui trop souvent doivent guetter derrière elles, esquiver les frotteurs, survivre aux violences et aux harcèlements.

Prendre soin des personnes queer que la société laisse sur le bas-côté, comme si leurs existences flamboyantes dérangeaient l’ordre établi.

Prendre soin des aîné·es, qu’on refuse de rendre invisibles.

On fait tout ça avec nos armes à nous : les paillettes, les bras qui s’ouvrent, la musique trop forte, les guirlandes qui scintillent.

Ici, la fête est une thérapie sauvage. Une care thérapie qui ne demande pas d’ordonnance, mais un dancefloor, un sourire, un peu de tendresse.

Prendre soin, ce n’est pas mièvre, ce n’est pas gentil. C’est la norme ou ça devrait l’être.

C’est une façon de dire : nous n’abandonnerons personne.

Au Rosa, on se fait du bien tous autant qu’on est.

Parce que nous sommes trop précieux !


Annette K. Montparnasse

Annette K. Montparnasse

Après le succès de son premier espace, Annette K. s’installe à Montparnasse et dévoile un nouveau lieu pensé comme une extension de son univers. Ici, l’expérience sportive se veut plus intense, plus complète.

Escalade et squash y dialoguent : l’une mobilise agilité, maîtrise et concentration, l’autre exige vitesse, explosivité et sens tactique. Ensemble, elles créent une dynamique inédite, portée par le dépassement de soi et la précision du geste.

Mais Annette K. Montparnasse, ce n’est pas qu’un terrain de jeu : c’est aussi des cours collectifs, du renforcement musculaire, des pratiques douces et une préparation physique accessible à tous.

Design contemporain, équipements haut de gamme et ambiance conviviale en font un repère pour celles et ceux qui veulent s’entraîner sérieusement, sans renoncer au plaisir ni à l’esprit collectif.

Bienvenue à la dernière née de la famille des Rosa Bonheur et Why Not Productions :)

Découvrez le nouvel espace et trouvez la routine sportive la plus adaptée à vos envies, inscrivez vous ici (dépêchez-vous, les places sont limitées)   👈

Et sinon, toutes les infos pratiques sur le site d'Annette. K 

 

 

 


Le cabaret - Rosa Bonheur sur Seine

Un refuge dans la nuit

Le cabaret, ce n’est pas qu’un décor en velours rouge. C’est une gueule ouverte qui avale la société grise pour la recracher en couleurs. Avant que Queer ne devienne un drapeau, le cabaret en était déjà le tissu.

Fin XIXe, à Montmartre, ça commence : Le Chat Noir de Rodolphe Salis, puis Le Moulin Rouge de la Goulue et de Nini Patte-en-l’air. C’est crasseux, brillant, ça sent la sueur, mais ça vit. Entre deux chansons grivoises, des poètes et des déclassés inventent un monde parallèle. On boit, on blasphème, on s’habille en femme ou en dandy, on rit de ceux qui pensent avoir du pouvoir.

Puis vient la déflagration : le Berlin des années 1920. Weimar est une fête qui brûle par les deux bouts. Des artistes comme Marlene Dietrich, androgyne sublime, défient le genre. Les cabarets de Kreuzberg deviennent des zones autonomes avant l’heure, où les queers, les travestis, les amants interdits respirent librement. Anita Berber danse nue, couverte de sang ou de vernis rouge, dans un Berlin où la décadence est un art.

Et quand les nazis ferment la fête, ferment la vie,  le cabaret passe en clandestinité. Il migre : Harlem, années 30. Les drag balls font scintiller les églises abandonnées. Des reines noires en plumes et en sequins défilent sous les regards des initiés.

Plus tard, dans les années 50, Julian Eltinge, travesti superstar, inspire une génération entière. Et dans les sous-sols des speakeasies new-yorkais, des queens montent sur des planches bancales pour inventer un art qu’aucune école ne valide mais que la nuit applaudit.

Les années 70 explosent avec Divine et l’univers trash de John Waters, Hibiscus et les Cockettes de San Francisco, qui débarquent sur scène en robes de grand-mère cousues de paillettes et en chantant la fin du patriarcat. Le cabaret devient drag, punk, politique. Chaque show est un doigt levé, chaque chanson un acte de résistance.

Aujourd’hui encore, le cabaret queer continue de se réinventer. Des artistes comme Amanda Lepore, Justin Vivian Bond ou les troupes post-drag comme Sink the Pink prolongent le cri. C’est un héritage vivant : un endroit où le genre se plie et se brise, où la honte devient costume et où la survie s’appelle performance.

Le cabaret, c’est ça :
Un confessionnal païen.
Une scène bricolée où l’on renaît tous les soirs.
Un crachat dans la gueule de l’ordre.
Une promesse : ici, tu peux être monstrueux·se, sublime, indécent·e et personne ne t’arrêtera.

Et maintenant ?
En partenariat avec Bonsoir Paris, l’envie est née de continuer cet héritage.
Au Rosa Bonheur sur Seine, tous les premiers mercredis du mois, un·e artiste de cabaret viendra allumer la scène, faire claquer les plumes, tordre les genres et rappeler au monde que la nuit appartient toujours aux indociles.


Le Cabaret Barge au Rosa Bonheur sur Seine

Cabaret Barge - Le nouveau rendez-vous Queer de Rosa Bonheur sur Seine

Mercredi 5 novembre, LE CABARET BARGE REVIENT POUR SA DEUXIEME ÉDITION – ON SORT CE SOIR ?
20h / entrée libre.

LE CABARET BARGE REVIENT POUR SA DEUXIEME ÉDITION – ON SORT CE SOIR ?

Mercredi 5 novembre 2025 – 20h / entrée libre 

Le Cabaret Barge ,  imaginé par Bonsoir Paris est né d’un désir simple et radical : faire de la fête un manifeste. Chaque premier mercredi du mois, au Rosa Bonheur sur Seine, artistes, publics et complices se retrouvent pour inventer un espace où la nuit se fait scène, où la création se mêle au clubbing, où la joie se vit comme un geste politique. Ni cabaret au sens classique, ni spectacle figé, le Cabaret Barge est une traversée insolente, populaire et hybride : un lieu où la musique dialogue avec le texte, où les corps portent la mémoire, où l’art s’éprouve dans la chaleur du collectif.

À chaque édition, une nouvelle proposition, une nouvelle utopie en mouvement: danser, écouter, vibrer et résister ensemble.

Pour ce deuxième rendez-vous du mercredi 5 novembre, une question : “On sort ce soir ?”. Comme une promesse, une déclaration de vie. Une invitation autant qu’une nécessité.

Une expérience scénique inédite : Nicolas Cartier traverse la langue de Dustan en dialogue avec la création musicale de Kerwin Rolland et le DJ Didier Léglise, sous la direction de Mirabelle Rousseau, entre pulsation techno et incandescence verbale. Une plongée sensorielle où l’écriture rejoint la danse, où le récit devient souffle, battement, appel. Une expérience où la parole de Dustan, scandée, traversée, se déploie au rythme d’une pulsation techno : comme un battement de coeur, comme un souffle de survie, comme l’écho des années sida et l’avènement des cultures électroniques.

En ouverture de soirée, le piano-bar techno sera orchestré par Kahina Ouali, pianiste-chanteuse à la présence magnétique, qui tisse sa voix et son clavier pour convoquer l’atmosphère des années 90–2000 : l’époque de la house, de la techno, et de la vie qui persiste malgré tout. Elle installe d’emblée une ambiance entre mémoire et fête, donnant à cette introduction musicale la puissance d’un rituel d’entrée.

Parce que ce soir, comme hier et demain, on sort. 

Photo : ©Muriel Malguy

 


Rosa Bonheur à l'Est fait durer le plaisir

Rosa Bonheur à l'Est fait durer le plaisir !

Rosa Bonheur à l'Est fait durer le plaisir !

💛 Brunch & After Brunch en mode chill & grill

Chaque dimanche Rosa Bonheur à l’Est, le Chalet de la Porte Jaune se transforme en refuge gourmand et festif !

🥐 Le Brunch de Rosa Bonheur à l’Est de 12h à 15h

Installez-vous à la Fermette en intérieur, ou en terrasse, face au lac, pour déguster un brunch généreux  : viennoiseries artisanales, œufs brouillés, salades, spécialités du sud, fromages de saison et desserts maison !
Le tout accompagné de boissons chaudes, de jus Alain Milliat et d’une Margarita Frozen à l’arrivée pour bien commencer.

Et dès 14h, place à l’incontournable Bal du Dimanche, mené par Christophe Devarenne, pour prolonger l’esprit guinguette entre deux pas de danse.

🔥 L’After Brunch de 16h à 20h30 : grillades & good vibes

Envie de rester ? Tant mieux ! À partir du 3 août, Rosa Bonheur à l’Est  lance son After Brunch à la Fermette :
Un format simple et festif : des grillades différentes chaque semaine (sardines, brasucade de moules, brochettes, poulpes, …), des boissons, des transats, un bon son et toujours cette ambiance conviviale propre à Rosa Bonheur !