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Cabaret Barge #3 – XMAS & CREATURES - ROBI & GUESTS

À PROPOS DU CABARET BARGE

Le Cabaret Barge, imaginé par Bonsoir Paris, est une scène libre et indisciplinée, un mercredi par mois au Rosa Bonheur sur Seine.
Ici, le cabaret retrouve sa force politique et son feu populaire : un art vivant, hybride, traversé par la chanson, la performance, la poésie, le burlesque, le transformisme. Chaque édition est une fabrique de joie, de désir, d’émotion brute et d’humour cinglant. On y célèbre les voix, les corps, les luttes, les désirs, les fêlures. Ce n’est pas qu’un spectacle : c’est un cri, une rencontre, une fête habitée. Un cabaret contemporain, queer, incarné. Un laboratoire de beauté brûlante. Une déclaration d’amour à la scène. Un hommage vibrant à l’art total.

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🗓️ Mercredi 3 décembre 2025 au Rosa Bonheur sur Seine  –  20h

🎄Cabaret Barge #3 – XMAS & CREATURES - ROBI & GUESTS 🎄

Pour son troisième numéro du mercredi 3 décembre 2025, le Cabaret Barge invite Robi, artiste à la voix magnétique et à la plume incandescente, à réinventer la fête de Noël. Une nuit pour les créatures, les indociles, les éveillées, où les chants de Noël se froissent, se tordent, s’embrasent et renaissent dans un cri collectif.

Xmas & Creatures n’est pas un conte sage.

C’est un rituel de feu et de givre, un cabaret féministe et baroque où l’on rit, où l’on prie, où l’on hurle, où l’on danse. Sous la houlette de Robi — entourée de ses invité·es et d’un comédien improvisateur — le cabaret devient une célébration de la différence, de la force et du chaos joyeux. Ici, les anges portent des Doc Martens. Les guirlandes tremblent. Et les chansons de Noël retrouvent leur âme — celle d’un choeur de femmes, de voix, de luttes et de lumières intérieures. On a perdu le père Noël, mais on vous promet : la mère Noël est là — rebelle, furieuse, chantante.

Sous les guirlandes, les ombres. Sous les chants, les fissures. Robi & Creatures viendront piquer les mélodies, les raturer avec amour, les embrasser. On viendra avec des riffs, des murmures, des cris, des duos, des ruptures — pour que chaque chanson de Noël soit revue, revisitée, réanimée.

Dans ce cabaret barge, les créatures ne sont pas des monstres : elles sont nos doubles, nos désirs, nos choeurs qui ne savent plus comment se taire. Ce que Xmas & Creatures propose : le sapin en lambeaux, la fête en électrochoc, le coeur qui bat plus fort — le cabaret comme rituel de renaissance.

Ici, on rit, on grince, on réinvente. La neige est noire, les flocons sont des éclats, la musique est notre souffle de révolte.

Et si on chantait All I Want for Christmas Is You en version anarchique ? Si on forçait Mariah Carey à danser avec nos spectres ? Le spectacle n’est pas un beau conte : c’est une déambulation dans les marges, un Noël dévié et truculent, un cri de joie baroque (et un peu fou).

 

ROBI

Autrice, compositrice et interprète, Robi déploie depuis plus de dix ans une oeuvre profondément libre, entre poésie et rugosité. Lauréate du prix Georges Moustaki pour son premier album L’Hiver et la Joie (2013), elle s’impose comme une figure singulière de la scène française. Co-fondatrice du label FRACA !!!, elle milite activement pour la place des femmes dans la musique et signe, avec son nouvel album MANTRA (sortie le 7 novembre 2025), un appel brûlant à la liberté, à la révolte et à l’émotion collective. À la croisée du cabaret, du rock et de la prière païenne, Robi transforme la scène en espace d’intensité, de beauté et de résistance.

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Les précédentes éditions du Cabaret Barge

Cabaret Barge 1 : Le boléro des corps 

Cabaret Barge 2 : On sort ce soir 


Le cabaret - Rosa Bonheur sur Seine

Un refuge dans la nuit

Le cabaret, ce n’est pas qu’un décor en velours rouge. C’est une gueule ouverte qui avale la société grise pour la recracher en couleurs. Avant que Queer ne devienne un drapeau, le cabaret en était déjà le tissu.

Fin XIXe, à Montmartre, ça commence : Le Chat Noir de Rodolphe Salis, puis Le Moulin Rouge de la Goulue et de Nini Patte-en-l’air. C’est crasseux, brillant, ça sent la sueur, mais ça vit. Entre deux chansons grivoises, des poètes et des déclassés inventent un monde parallèle. On boit, on blasphème, on s’habille en femme ou en dandy, on rit de ceux qui pensent avoir du pouvoir.

Puis vient la déflagration : le Berlin des années 1920. Weimar est une fête qui brûle par les deux bouts. Des artistes comme Marlene Dietrich, androgyne sublime, défient le genre. Les cabarets de Kreuzberg deviennent des zones autonomes avant l’heure, où les queers, les travestis, les amants interdits respirent librement. Anita Berber danse nue, couverte de sang ou de vernis rouge, dans un Berlin où la décadence est un art.

Et quand les nazis ferment la fête, ferment la vie,  le cabaret passe en clandestinité. Il migre : Harlem, années 30. Les drag balls font scintiller les églises abandonnées. Des reines noires en plumes et en sequins défilent sous les regards des initiés.

Plus tard, dans les années 50, Julian Eltinge, travesti superstar, inspire une génération entière. Et dans les sous-sols des speakeasies new-yorkais, des queens montent sur des planches bancales pour inventer un art qu’aucune école ne valide mais que la nuit applaudit.

Les années 70 explosent avec Divine et l’univers trash de John Waters, Hibiscus et les Cockettes de San Francisco, qui débarquent sur scène en robes de grand-mère cousues de paillettes et en chantant la fin du patriarcat. Le cabaret devient drag, punk, politique. Chaque show est un doigt levé, chaque chanson un acte de résistance.

Aujourd’hui encore, le cabaret queer continue de se réinventer. Des artistes comme Amanda Lepore, Justin Vivian Bond ou les troupes post-drag comme Sink the Pink prolongent le cri. C’est un héritage vivant : un endroit où le genre se plie et se brise, où la honte devient costume et où la survie s’appelle performance.

Le cabaret, c’est ça :
Un confessionnal païen.
Une scène bricolée où l’on renaît tous les soirs.
Un crachat dans la gueule de l’ordre.
Une promesse : ici, tu peux être monstrueux·se, sublime, indécent·e et personne ne t’arrêtera.

Et maintenant ?
En partenariat avec Bonsoir Paris, l’envie est née de continuer cet héritage.
Au Rosa Bonheur sur Seine, tous les premiers mercredis du mois, un·e artiste de cabaret viendra allumer la scène, faire claquer les plumes, tordre les genres et rappeler au monde que la nuit appartient toujours aux indociles.


Le Cabaret Barge au Rosa Bonheur sur Seine

Cabaret Barge - Le nouveau rendez-vous Queer de Rosa Bonheur sur Seine

Mercredi 5 novembre, LE CABARET BARGE REVIENT POUR SA DEUXIEME ÉDITION – ON SORT CE SOIR ?
20h / entrée libre.

LE CABARET BARGE REVIENT POUR SA DEUXIEME ÉDITION – ON SORT CE SOIR ?

Mercredi 5 novembre 2025 – 20h / entrée libre 

Le Cabaret Barge ,  imaginé par Bonsoir Paris est né d’un désir simple et radical : faire de la fête un manifeste. Chaque premier mercredi du mois, au Rosa Bonheur sur Seine, artistes, publics et complices se retrouvent pour inventer un espace où la nuit se fait scène, où la création se mêle au clubbing, où la joie se vit comme un geste politique. Ni cabaret au sens classique, ni spectacle figé, le Cabaret Barge est une traversée insolente, populaire et hybride : un lieu où la musique dialogue avec le texte, où les corps portent la mémoire, où l’art s’éprouve dans la chaleur du collectif.

À chaque édition, une nouvelle proposition, une nouvelle utopie en mouvement: danser, écouter, vibrer et résister ensemble.

Pour ce deuxième rendez-vous du mercredi 5 novembre, une question : “On sort ce soir ?”. Comme une promesse, une déclaration de vie. Une invitation autant qu’une nécessité.

Une expérience scénique inédite : Nicolas Cartier traverse la langue de Dustan en dialogue avec la création musicale de Kerwin Rolland et le DJ Didier Léglise, sous la direction de Mirabelle Rousseau, entre pulsation techno et incandescence verbale. Une plongée sensorielle où l’écriture rejoint la danse, où le récit devient souffle, battement, appel. Une expérience où la parole de Dustan, scandée, traversée, se déploie au rythme d’une pulsation techno : comme un battement de coeur, comme un souffle de survie, comme l’écho des années sida et l’avènement des cultures électroniques.

En ouverture de soirée, le piano-bar techno sera orchestré par Kahina Ouali, pianiste-chanteuse à la présence magnétique, qui tisse sa voix et son clavier pour convoquer l’atmosphère des années 90–2000 : l’époque de la house, de la techno, et de la vie qui persiste malgré tout. Elle installe d’emblée une ambiance entre mémoire et fête, donnant à cette introduction musicale la puissance d’un rituel d’entrée.

Parce que ce soir, comme hier et demain, on sort. 

Photo : ©Muriel Malguy